La courroie de transmission d’un scooter est la plupart du temps située à l’intérieur d’un carter étanche qui, s’il la met à l’abri des diverses projections de la route, la dispense également d’une inspection visuelle régulière. À chaque rotation de la poignée de gaz, la courroie s’use, se détend, finit par se détériorer, parfois même jusqu’à la rupture.
Dans ce dernier cas, les dégâts mécaniques peuvent être considérables, la chute n’est évidemment pas à exclure, si bien qu’anticiper les préconisations de remplacement fournies par le constructeur ne constitue que rarement une mauvaise décision.
Quand remplacer la courroie de transmission ?
En fonction de l’âge de la moto, cette fréquence de remplacement n’est bien sûr pas la même. Par exemple, les moteurs des Daelim S2 ou encore ceux des anciens Piaggio Leader annoncent 10 000 km avant le remplacement de la courroie de transmission, une fréquence qui passe aujourd’hui sur des véhicules plus récents comme les Honda S-Wing et PCX ou encore comme le Kymco G-Dink 300, à près de 24 000 kilomètres.
Et si chaque constructeur avance une durée de vie dans son manuel de l’utilisateur, il précise aussi que l’inspection de la courroie est fortement conseillée lors des révisions périodiques.
Et pour cause puisqu’en fonction de la sévérité d’usage qui est faite d’un scooter, il se peut que la courroie arrive en fin de vie bien avant la date de péremption escomptée.
Certains professionnels vous rapporteront ainsi qu’il n’est pas rare de changer une courroie vers 6 000 km lorsqu’elle est censée tenir près de 12 000 km. Beaucoup de démarrages aux feux rouges ne sont pas étrangers à ce genre d’usure rapide, et ce d’autant plus si vous disposez d’une moto puissante.
Bien sûr, les courroies de transmission sont prévues pour encaisser ces contraintes. Leur armature est ainsi constituée de fibres de nylon ou de kevlar, ce qui leur procure la résistance nécessaire à transmettre des puissances parfois très élevées.
Cette caractéristique est d’ailleurs telle que des marques de motos comme BMW, Harley Davidson ou Victory n’hésite pas à l’utiliser pour assurer la transmission de leurs plus puissantes machines.
La courroie peut faire de gros dégâts
Résistance mais aussi souplesse doivent faire partie des caractéristiques d’une courroie de transmission et ce qu’elle soit crantée, trapézoïdale ou les deux à la fois.
C’est le rôle du caoutchouc qui la compose. Mais à force d’être tendu sous les contraintes des accélérations ou à force de glisser contre les « joues » d’un variateur, la résistance de ce caoutchouc finit par s’émousser.
L’usure s’accentue alors au point que c’est parfois la structure de la courroie elle-même qui finit par apparaître. La casse n’est alors plus très loin.
Quand elle arrive, il y a tout d’abord un risque de blocage de la roue arrière avec les conséquences fâcheuses que cela peut entraîner (dérapage, chute…).
Bien moins grave, mais tout aussi ennuyeux, la mécanique risque aussi de sérieux dommages : enroulement des fibres de la courroie autour du mécanisme du kick ou de celui du démarreur ou, plus grave, autour de la queue du vilebrequin.
Là, les risques pour que les joints d’étanchéité du moteur soient intacts sont proches de zéro alors que les paliers du vilebrequin peuvent aussi très bien avoir été écrasés.
Le plus gênant aussi, se trouver dans une situation d’immobilité sur l’autoroute. Une courroie qui éclate ne peut être remplacée que par un professionnel d’où la nécessite d’intervention d’un dépannage scooter en urgence à Paris, si vous êtes en région parisienne.
Sur beaucoup de scooters, il est possible de vérifier soi-même l’état de la courroie, sauf bien sûr si vous ne possédez pas le moindre outil ou si vos compétences en mécaniques sont proches du néant. Procéder au remplacement de la courroie est en revanche une opération plus complexe pour laquelle nous vous conseillons ici de faire appel à un professionnel agréé.