La reconnaissance faciale est-elle un outil naturel permettant de sécuriser nos ou juste un moyen pour les autorités de surveiller les citoyens ? Souvenez-vous de la une des journaux suite à la création de la technologie de reconnaissance faciale d’Apple en 2017. Celle-ci déverrouillait les dispositifs avec des sourires.
Contrairement à un code d’accès, le consentement actif n’est pas requis pour accéder aux données protégées par la reconnaissance faciale. La » clé » se trouve dans les traits de notre visage. Contrairement à un code d’accès, le consentement actif n’est pas requis pour accéder aux renseignements protégés par la reconnaissance faciale. La » clé » se trouve dans les traits de notre visage. Malheureusement, la technologie a fait l’objet de mauvaises utilisations par le FBI pour accéder aux données du téléphone d’un suspect selon le magazine Forbes en 2018
La police n’est pas la seule à utiliser la nouvelle technologie. Facebook utilise également la reconnaissance faciale pour réduire le nombre de faux comptes sur son réseau. Désormais, les détails sur ce que nous sommes pour des inconnus peut-être révélés par une technologie à notre insu. Un nouvel équilibre est à trouver entre la protection de la vie privée et la surveillance, explique Claire Sambuc.
L’importance de la protection de la vie privée face à la reconnaissance faciale
Une partie de la menace que représente la reconnaissance faciale pour la vie privée porte sur la progression très rapide de la technologie. Il s’agit d’un cas où le logiciel est mis en œuvre et utilisé avant que toutes les conséquences sur notre vie soient étudiées. Le public a besoin d’être beaucoup plus sensibilisé à cette technologie et à la façon dont elle est utilisée.
La reconnaissance faciale n’est pas l’avenir, c’est le présent
La reconnaissance faciale était autrefois un rêve lointain réservée aux futures générations. Mais avec l’évolution effrénée des nouvelles technologies, ce n’est plus le cas. De nos jours, la reconnaissance faciale est en passe de devenir une réalité courante. La reconnaissance faciale est un outil qui offre de nouvelles possibilités (identification des individus, analyses poussées, personnalisation des données, etc.). Il existe sur le marché des milliers d’applications consacrées à la reconnaissance faciale. Par exemple, certaines permettent à une maison reconnaître leurs propriétaires ou aux parents de surveiller leurs enfants au camp de jour, etc. C’est presque effrayant pour un citoyen lambda d’être surveillé partout. Nous vivons dans un monde où la technologie connaît nos visages, que nous choisissions ou non d’interagir avec elle.
L’information sur un visage, peut-elle être privée ?
L’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale, peut-elle constituer une violation de la vie privée si les données qu’elle recueille sont votre visage ? Un argument fréquent en faveur de la reconnaissance faciale est que nous ne pouvons pas nous attendre à ce que la vie privée soit respectée dans les lieux publics. Ainsi, selon Pam Hrick et Moira Aikenhead, » la vie privée dans notre corps est fondamentalement liée à la dignité humaine et à l’autonomie, et elle ne peut être facilement érodée « . La reconnaissance faciale est un autre domaine où la vie privée et les attentes sont difficiles à concilier. Nos visages, sont-ils des biens personnels ou des données publiques ? Cela dépend de la façon dont ces données sont acquises et utilisées, ainsi que du consentement de l’individu et de l’impact sur lui.
Quelles sont les lois sur la reconnaissance faciale ?
À l’heure actuelle, l’utilisation acceptable de la technologie varie considérablement selon les pays où vous vivez et le but de son utilisation. Au sein de l’Union européenne, la majorité des utilisations des technologies de la reconnaissance faciale relèvent du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Ce règlement classe les données biométriques dans la catégorie des données sensibles. Ainsi, il faut obligatoirement des droits d’utilisation et des garanties juridiques précis. Le RGPD contient également une législation spécifique contre les décisions prises par le profilage automatique. Le profilage peut inclure la reconnaissance faciale. Toutefois, le RGPD inclut des dispositions permettant à chaque pays d’établir des exemptions légales, en particulier pour la sécurité publique.